Le 17 octobre 2007, par Gerard,
La Vérité, l’Histoire et la Mémoire. Les Faits, leur Représentation et leur Usage [1]
Voir à ce propos ces 2 articles publiés sur le site Les Clionautes :
"Fabrique scolaire de l’histoire..." Cliquer
"Historicité des guerres... ". Cliquer
Voir également ces 5 articles :
Article de Germaine Tillon publié en 1954 : "Réflexions sur l’étude de la déportation. A propos de documents allemands confrontés à des témoignages de déportés... ". Cliquer [2]
François Bedarida : "L’histoire de la résistance. Lectures d’hier, chantiers de demain". Cliquer
Colloque du 3 mai 2016 organisé par l’ESPE de l’Académie de Rouen. En résumé, mémoire et histoire des camps, quelles pédagogies pour les enseigner. Avec pour support un exceptionnel web-documentaire : "Mémoires Européennes des Camps Nazis" [3]. Cliquer
Ces 7 articles, parmi d’autres, mettent en évidence les énormes difficultés de l’historien à trouver puis à comprendre, et sa lourde responsabilité à dire [4]
Et il y a les détournements du "Devoir de Mémoire" et tous autres travers de la nature humaine
Celui de ses puissants omniprésents lobbies ou institutions installées pignon sur rue en son nom
Les manipulations des moralistes professionnels, dictatures du "Bon Droit" (où sont là les droits de l’Homme ?)
La "Concurrence des victimes" (voir document PDF ci dessous)
Le "Business de la Mémoire" (voir par exemple ce qu’en dit Norman G. Finkelstien dans "L’Industrie de l’Holocauste", Ed. La Fabrique)
Le détournement politique [5]
Le déferlement de "perroquets", "penpushers", "marchands de mémoire" et autres imposteurs déguisés en historiens
[6]
[1] D’abord savoir de quoi on parle : le sujet, sa précision, les mots pour le dire. Une illustration sur le sujet de la Déportation : la thèse de doctorat de Thomas Fontaine Déporter. Politiques de déportation et répression en France occupée. 1940-1944. Cliquer
[2] Certes Germaine Tillon ne rencontrerait plus aujourd’hui autant de difficultés qu’en 1954. Toutefois, malgré les "facilités" qu’ont apporté petit à petit le besoin des témoins à témoigner, le travail de fourmis de ceux qui veulent savoir, l’ouverture progressive des archives, la performance des outils de recherche, de traitement et d’analyse, le problème de fond de la vérité historique subsiste... Celui de l’usage que l’on veut faire de l’Histoire aussi, et peut-être d’abord !
[3] Cliquer sur l’index "Arborescence" de bas de page pour accéder au sommaire, en forme d’arborescence
[4] Petit résumé de l’enjeu dit par Pierre Laborie (1994, revue Esprit) : "Le rôle de l’historien n’est pas seulement de distinguer la mémoire de l’histoire, de séparer le vrai du faux, mais de faire de cette mémoire un objet d’histoire, de s’interroger sur l’usage éventuel du faux comme vrai et sur le sens que les acteurs veulent ainsi donner à leur passé". Il ajoute : "l’historien se doit aussi de poser à ce passé toutes les questions du présent"
Une bonne raison de compléter et élargir le propos par une visite du site HSCO (Histoire scientifique et critique de l’Occupation). Et d’abord de s’imprégner de ces mises en garde concernant 2 principales sources de l’information : les Témoignages et les Archives :
Témoignages. Cliquer
Archives. Cliquer
[5] Réflexions autour de "l’affaire Guy Môquet" (site HSCO). Cliquer
[6] La prolifération d’écrits, films, bla-bla peints en "conférences sur..." produits par "n’importe qui" est en croissance exponentielle. A la manière des cellules cancéreuses, perroquets, plagiaires, ténors du "copié-collé", ouvrent boutique... sans souci d’Histoire, seulement celui de faire un "buzz", des sous... Laisserons-nous faire une fois de plus, comme la "Grenouille" d’Olivier Clerc ou le "Je n’ai rien dit" du pasteur Niemöller ?