Le 21 octobre 2016, par Gerard,
Michel Fresse a quitté Moussey et nous a quitté pour le "Grand Voyage". Ce mercredi 19 octobre à l’âge de 90 ans. Avant dernier vivant des déportés du village [1]
Salut Michel
Je ne doute pas que chacun saura se souvenir de lui, de son courage tranquille à "faire avec" les plaies jamais refermées d’une vie brisée, à 18 ans. Et saura aider ses proches à traverser ces moments difficiles
L’enterrement a eu lieu samedi 22 octobre, église de Moussey
Ici une pensée particulière pour Henri Poirson, maintenant le dernier vivant des 231 déportés du village "clandestins" compris [2]
Rapide biographie :
Né le 8 juin 26 à Rupt sur Moselle (Vosges)
Venu avec sa famille à Moussey début septembre 44, son père nommé concierge du tissage et "grands bureaux" des Ets Laederich en remplacement de madame et René Valentin (chef de la "centurie de Moussey", 6ème du GMAV... exécuté au Struthof nuit 1er/2 septembre 44)
Pris "comme tout le monde" le 24 septembre 44, puis château de Belval, camp de Schirmeck, Dachau...
Rentré quasi sans espoir de survie et transféré au centre de soins et convalescence de Berk (Pas de Calais)
Resté entre la vie et la mort pendant des mois puis ramené à Moussey
Resté marqué et fragilisé toute sa vie, qu’il n’a jamais pu mener normalement
A épousé dans les années 50 Annie Edelbloute (fille de Joseph, soeur d’Armand... ), décédée voici quelques années. Ils n’auront pas d’enfant
Un homme d’une grande gentillesse, qui a "fait avec" sans bruit et avec élégance
[1] L’article publié par le Centre européen du résistant déporté (merci de cette marque d’attention à vous "là haut") :
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[2] Dernier vivant des 450 déportés de la rafle du 24 septembre 44 dans les 6 "villages du haut", l’un des 4 encore vivants des plus de 1 000 de la vallée du Rabodeau